Accueil > LE ROOIBOS
LE ROOIBOS
Communément surnommé « le thé rouge d’Afrique», il ne s’agit pourtant pas de thé ! En effet, le rooibos est issu d’un autre arbuste appelé rooibos bush ou aspalathus linearis.
Considéré comme la boisson nationale de l’Afrique du Sud, le Rooibos est cultivé dans la région montagneuse du Cedarberg, à 200 km au nord de la ville du Cap. Malgré de nombreuses tentatives de culture dans d’autres pays ou régions, le rooibos pousse uniquement sur son terroir d’origine, le Cedarberg. Cet arbuste peut supporter des conditions extrêmes de sécheresse.
Ce sont les populations indigènes qui l’ont découvert et baptisé « roï-boss » qui signifie buisson rougeâtre. Consommé sous forme d’infusion par les indigènes depuis plus de 300 ans, le Rooibos n’est cultivé et commercialisé que depuis le début des années 1930.
Il existe deux variétés de rooibos : le rooibos vert qui est simplement séché au soleil et le rooibos rouge qui est oxydé. La récolte se déroule pendant les trois premiers mois de l’année, qui correspondent à la saison estivale dans l’hémisphère sud.
Les plants s’élèvent à environ 30 cm du sol. Les feuilles et les tiges sont cueillies, puis hachées et broyées par des rouleaux mécaniques pour être ensuite disposées en petits tas dans une cour extérieure. Enfin, elles sont humidifiées : la réaction d’oxydation débute alors et donne à la plante son goût et sa couleur rouge caractéristique. À la suite du processus d’oxydation, les feuilles sont séchées au soleil puis passées au tamis afin de retirer la terre et les morceaux de tige. Enfin, elles sont étuvées à la vapeur pour les pasteuriser avant d’être emballées.
La boisson reine d’Afrique du Sud
Le rooibos est très ancrée dans la culture sud-africaine. Pour les Sud-Africains, le rooibos est une boisson qui appelle au respect des traditions. La méthode de transformation qu’appliquaient les ancêtres et la préparation traditionnelle de l’infusion sont signe de profond respect envers les aînés. Si la culture et la production de rooibos se démocratisent, les habitants du Cap s’attachent à préserver les us et coutumes qui entourent cette boisson.
Dans les années 1930, le rooibos était considéré comme une boisson de luxe. Il était consommé par les classes sociales sud-africaines supérieures et était même importé clandestinement chez les riches occidentaux qui le servaient à Noël, les reflets rougeâtres de l’infusion rappelant les décorations rouges.
Les Sud-Africains ajoutent du lait et parfois du sucre dans leur infusion de rooibos. Le goût légèrement sucré du rooibos se marie aussi parfaitement aux épices et morceaux de fruits.
Les bienfaits du rooibos
Dépourvu de théine, le rooibos peut être consommé par tous, petits, grands et femmes enceintes et à tous les moments de la journée. Sa consommation est particulièrement appréciée en fin de journée du fait que la plante ne contient pas de molécules excitantes.
C’est au début des années 1970 que les scientifiques s’intéressent aux propriétés du roiboos. Les études démontrent que comme le thé, cette plante contient de nombreux polyphénols, une catégorie d’antioxydants, reconnus pour agir contre les radicaux libres et retarder le vieillissement prématuré des cellules de notre organisme. Une étude récente datant de 2017 démontre l’effet protecteur de l’infusion de rooibos pour les personnes présentant des risques d’accidents cardio-vasculaires. La forte teneur en antioxydants préserverait les neurones et donc le vieillissement des cellules du cerveau en cas d’AVC. D’autre part, les qualités protectrices du rooibos se font également remarquer en application cutanée en améliorant l’éclat et en préservant la jeunesse de la peau. L’infusion soulagerait certaines réactions cutanées lorsque la peau est exposée à des substances allergisantes.
En Afrique du Sud, il n’est pas rare de consommer l’infusion rougeâtre contre l’inconfort digestif (crampes d’estomac, coliques, diarrhées,…).
Aujourd’hui, seule une infime partie des vertus de cette plante d’Afrique a été étudiée. Le rooibos ne nous a pas encore révélé tous ses secrets…
Le honeybush, vous connaissez ?
Proche cousin du rooibos, le honeybush se caractérise par le doux parfum de miel que dégage ses fleurs. Honeybush (en anglais) ou « Heuningbos » (en Afrikaans) se traduit littéralement par « buisson à miel ». De son nom scientifique Cyclopia, il existe une vingtaine d’espèces mais seulement cinq sont propres à la consommation. Selon les variétés, la plante ne s’épanouit pas dans les mêmes régions d’Afrique du Sud. Le honeybush d’Asthéya est un Cyclopia intermedia.
La plante se régénère tous les 3 ans après récolte. La cueillette s’effectue donc par rotation triennale. Comme le rooibos, les feuilles sont broyées et séchées après récolte. Cette jolie boisson à la liqueur ambrée est dépourvue de théine et est également appréciée par les enfants et les femmes enceintes.
La plante fut introduite avec le rooibos en Europe par la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales. Oubliée pendant de nombreuses années, ce n’est que dans les années 1990 que cette plante commence à faire son retour sur notre continent.
Une boisson bienfaisante
C’est ancré dans son terroir que le honeybush puise toute sa richesse. Les tribus indigènes récoltaient cette plante et en consommaient l’infusion comme remède traditionnel. C’est d’ailleurs la tribu des Khoi qui fut la première à profiter de ses propriétés médicinales.
Faisant partie de la même famille, le honeybush et le rooibos possèdent des vertus très similaires. Les deux plantes possèdent des vertus antioxydantes, des vitamines et des minéraux. La différence entre les deux plantes se situent principalement au niveau du goût et de la couleur de l’infusion. Les saveurs du honeybush offrent des notes de miel alors que celles du rooibos diffusent des notes sucrées de noisette. La liqueur de « l’arbre à miel » dévoile des nuances ambrées et dorées qui tranchent avec l’infusion rougeâtre du rooibos.
Le honeybush se démarque également du rooibos par la présence de pinitol qui lui confère un effet expectorant, recommandé pour dégager les voies respiratoires, et un effet hypoglycémiant qui a la capacité de faire baisser le taux de glucide dans le sang.
Restons connectés !
Poursuivez le voyage sur la route du thé au fil des mots de notre newsletter trimestrielle.